Fabrice Plas, Artiste Peintre Belge

On dit souvent de ma peinture que c’est de l’expressionnisme sans avoir cherché à l’être. On dit aussi que mes peintures font penser à des vitraux, ou encore que ce sont des peintures gothiques. En réalité, de mon point de vue, on voit rarement mes peintures. On ne voit que le masque. Mais est-ce vraiment un masque ? Peut-être est-ce simplement ce qui se cache derrière la réalité ? Ma peinture, c’est un peu le résultat de toutes les erreurs que j’ai faites lorsque j’ai travaillé dessus.click to check

Presque toutes mes peintures commencent toujours par un portrait, il y a toujours un humain quelque part. Parfois, on le voit encore lorsque la peinture est terminée, parfois juste un peu et parfois plus du tout.

Parmi les personnes qui apprécient mon travail, il y a les partisans du portrait et les partisans de l’abstrait. Je ne suis partisan de rien, j’essaie juste de comprendre ce que ma peinture me veut et je fais de mon mieux pour la satisfaire.

À chaque peinture, il y a toujours un stade où je me dis qu’il vaudrait bien mieux que j’arrête de faire ces peintures, puis, une solution commence à se montrer parfois après quelques jours et , petit à petit, je commence à comprendre; je trouve vers où je dois aller.

C’est comme si je n’avais pas de mémoire lorsque je fais une peinture. Là, je raconte le processus de création mais pendant que je suis en train de faire ma peinture, je n’aurai plus du tout cela à l’esprit et je voudrai à nouveau arrêter de faire des peintures quand j’arriverai au stade où ma peinture m’aura fait déstructurer le portrait que j’avais dessiné, l’étape où elle m’aura incité à mettre plein de couleur et si je viens relire ce texte, je me dirai que c’est vraiment n’importe quoi ce que je raconte. Je serai alors devant une chose chaotique incompréhensible, il faudra alors que je comprenne que je dois me laisse aller, que je dois me laisser guider, un peu comme ce texte que je suis en train d’écrire, et la solution viendra toute seule même si je n’y crois pas du tout quand j’en suis là.

J’ai toujours considéré mes peintures comme des miroirs. Tout d’abord un miroir de moi lorsque je suis en train de la construire, ensuite un miroir des autres lorsque ma peinture a pris la décision de me guider dans mes choix et je rêve qu’un jour mes peintures soient un miroir de la société. J’aime regarder l’expression des gens qui sont en face de mes peintures, c’est sans doute la chose qui me passionne le plus et qui me donne envie de continuer.

Je ne peux pas m’empêcher de mettre des couleurs vives sur mes peintures, pourtant, quand je commence une peinture, je me dis que je vais faire un monochrome. Mais je suis chaque fois emmené dans le choc des couleurs. j’aime dire que ma peinture, c’est la Couleur après le Chaos.

Techniquement, je procède de la manière suivante : Je fais une esquisse au fusain et au White Spirit. Lorsque la structure que j’ai dessinée me convient, je passe à la couleur à l’huile très maigre, littéralement transparente. J’essie de trouver mes repères. Je place des couches de plus en plus épaisses et je n’hésite pas à utiliser des chiffons pour créer de nouvelles transparences. J’aime sentir la lumière venir de l’intérieur de mes peintures. C’est peut-être cela qui participe au fait qu’on compare souvent mes peintures à des vitraux.

Fabrice Plas

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